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QUI A INVENTÉ LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE ?

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Utilisée par plus de 3 millions de français à ce jour, la cigarette électronique n’est pas une invention si récente comme nous pourrions le croire.

Alors, qui a eu cette idée folle un jour d’inventer… Ah non, pas du Sheila on avait dit !

Entre divers acteurs au fil du temps, plusieurs périodes s’étalant du début du 20ème siècle à aujourd’hui, différents brevets déposés, nous allons tenter de faire le tour de ces évolutions et essayer de découvrir qui est à l’origine de notre chère e-cig.

Les prémices de la vape il y a 118 ans sont… d’origine française !

Et oui, il semblerait que ce ne soit autre qu’en 1903 que le premier concept de vapoteuse soit né ! Et, cocorico, c’est un Français qui en est à l’origine.

Un certain Henry Ferré, exerçant la profession de pharmacien dans la capitale, développe un inhalateur en forme de tube qui produit de la vapeur.

Comme le révèle Cigarette Électronique Recherche, ce premier concept est alors reconnu sous le nom « inhalateur tubulaire »

invention e-cigarette

Utilisant un mélange de plusieurs composés chimiques, ce produit délivrait « une vapeur blanche et absolument inoffensive », procurant « une imitation parfaite de la fumée » selon ce que rapporte le média.

Sur l’aspect inoffensif de cet inhalateur français, on a tout de même de quoi se poser des questions… Quand on sait que le produit vaporisé est constitué d’ammonium, d’acide chlorhydrique ou encore d’alcool polyatomique… Autant vous le dire tout de suite : ce n’est pas du tout sain et fait pour être inhalé !

Disons que c’est plus voué à un but récréatif pour faire de la fausse fumée mais en aucun cas pour être consommé (d’ailleurs, il n’est fait nulle part allusion à de la nicotine) !

Malgré tout, ce petit inventeur continue ses recherches et fera une demande de brevet le 15 novembre 1905, mettant en œuvre un matériel qui n’est pas sans nous rappeler un narguilé (chicha).

Il obtiendra le brevet le 26 janvier 1906. Nous retrouvons toutes ces informations sur le site de l’INPI.

Henry Ferré s’en arrêtera à ces deux modèles, pas du tout adaptés à la substitution nicotinique et au tabac, mais en même temps, dans les années 1900, personne n’imaginait le tabac aussi dangereux et mortel il est vrai !

 

1909 : Un immigré italien aux états-unis développe un cigare à vapeur

 

Ignazio Bucceri, résidant dans le quartier de Brooklyn à New-York, se lance dans la création d’un appareil imitant le plus possible l’aspect d’un cigare, dans le but de proposer aux consommateurs une vapeur à tout petit prix.

Encore une forme tubulaire donc, utilisant des produits chimiques pour être vaporisés, le tout en ayant la même couleur que la fumée d’un cigare et avec une saveur censée rappeler celle du fameux barreau de chaise.

Le succès ne fut pas au rendez-vous pour lui, mais il était aussi un des précurseurs de nos e-cigs !

 

Joseph Robinson invente un vaporisateur en 1927 

 

Au cœur des années 20, et dans le but de pouvoir délivrer des substances médicinales à des patients en ayant besoin, Joseph Robinson conçoit et dépose le brevet d’un autre inhalateur tubulaire, à la forme proche de celle des premiers sticks que nous avons pu connaître il y a une bonne dizaine d’années.

 

Appelé « electric vaporizer » (vaporisateur électrique) par son inventeur, cet appareil reste assez imposant, nécessitant de le brancher via son câble électrique.

Mais, et c’est donc une première mondiale, cette fois-ci une résistance chauffante sera utilisée pour vaporiser le liquide. Nous nous rapprochons un peu plus de ce que nous connaissons avec nos clearomiseurs ou atomiseurs actuels !

Joseph Robinson déclara à l’époque qu’il aimerait « fournir un dispositif de ce type pour un usage individuel qui peut être manipulé librement sans aucune possibilité de brûlure ».

Mettant en avant les difficultés à pouvoir bien nettoyer les appareils de son temps, cet inventeur note également que ces mêmes matériels ont tendance à fortement chauffer, devenant difficilement manipulables. 

 

Désirs de remplacer la cigarette en 1944

 

En fin de Seconde Guerre Mondiale, un autre américain, dénommé Marvin L. Folkman, dépose un brevet d’un petit matériel créé pour remplacer la cigarette.

Le fonctionnement est simple : un flux d’air permet de libérer un aérosol.

Encore une tentative qui rencontrera un échec, alors que nous entrons dans la période où le tabac est remis en question dans le monde, de par son aspect nocif. Argument que Folkman utilisera pour promouvoir son invention car, pour lui, fumer endommage le système nerveux à cause de la nicotine.

Grosse erreur de sa part au sujet de la nicotine, nous savons que cette dernière n’est en rien dangereuse à présent (et est notre alliée).

Elle permet à la vape d’être au moins 95 % moins nocive que le tabac !

 

20 ans plus tard, la cigarette électronique se rapproche de plus en plus !

 

Nous sommes en 1963, quand un nouvel américain, Herbert A. Gilbert, originaire de Pensnylvanie fait la demande d’un brevet au United States Patent Office.

Son « smokeless non-tobacco cigarette », comme il l’a surnommé, se rapproche énormément de nos appareils actuels et trouve comme objectif de « fournir un moyen et une méthode sûrs et inoffensifs de fumer en remplaçant le tabac brûlé et le papier, par de l’air chaud, humide, et aromatisé ». 

 


 

À son grand regret, son dispositif ne sera jamais commercialisé. Gilbert confiera à l’époque qu’il est tombé contre un mur face à de nombreux laboratoires pharmaceutiques mais aussi des cigarettiers

Cela vous étonne ? Nous non ! On se croirait déjà au 21ème siècle avec Big Tobacco et Big Pharma qui font tout pour discréditer la vape…

L’octogénaire n’en démord toujours pas à ce jour, il a été sabordé par ces derniers via de multiples campagnes !

En tout cas, il peut être considéré comme le premier s’étant approché le plus de nos dispositifs actuels.

1980 : un PDG dans l’informatique et son médecin se lancent !

 

Phil Ray, fondateur de Datapoint (une société informatique), décide avec son médecin personnel Norman Jacobson de concevoir un dispositif reposant sur l’évaporation de la nicotine.

Se fondant sur leur propre recherche scientifique répondant au nom de « Non-combustible cigarette: alternative method of nicotine delivery », ils iront tous deux jusqu’à réussir la mise sur le marché de leur invention.

Encore un échec…

En 1998, la FDA s’oppose à un cigarettier

 

En effet, en cette année 98, un fabricant de tabac tente sa chance pour la mise sur le marché de son propre matériel.

La FDA, agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, s’y oppose fermement… Tiens tiens, comme c’est étrange…

2003 : l’année officielle de création de la cigarette électronique

 

C’est donc en Chine qu’un homme de 52 ans invente « notre » cigarette électronique !

Ancien travailleur dans les champs, reconverti en pharmacien en 1982, Hon Lik fume beaucoup, et désire arrêter le désastre.

Il étudie son comportement face au tabac et a une révélation : il est nécessaire de quitter le tabac en utilisant de la nicotine, pour supplanter les besoins créés par cette dernière au quotidien.

L’idée de concevoir le premier vaporisateur de nicotine vient de naître dans son esprit.

En 2005, Hon Lik commercialise sa première cigarette électronique via Golden Dragon (Holding), société dont il est cofondateur et localisée à Hong Kong.

Dès sa sortie, le succès est au-delà de ses attentes. Des États-Unis en passant par le vieux continent, c’est un carton total !

Big Pharma et Big Tobacco feront tout pour discréditer sa cigarette électronique, mais en vain, cette fois-ci c’est la bonne, la cigarette électronique est officiellement née, et perdurera dans le temps !

Équipé d’ultrasons, permettant la vaporisation d’un e-liquide, cette e-cig s’arrêtera en 2005, jugée trop coûteuse.

De plus, la société de Hon Lik fut vendue en 2013 à… un géant britannique du tabac : Imperial Tobacco ! Sacrée anecdote...

 

L’e-cigarette à résistance chauffante débarque en 2009 

 

David Yunqiang Xiu, autre fabricant de l’empire du milieu, dépose en 2009 son brevet baptisé « Electronic Nicotine Delivery System ».

Finis les ultrasons, place aux résistances chauffantes dans son système, tel qu’on le connaît aujourd’hui partout dans le monde !

Des ressorts composés de fils résistifs, dans lesquels viendra se glisser une mèche de coton, reçoivent un certain courant électrique via une batterie qui transforme l’énergie thermique en chaleur dans le e liquide.

Composé de PG (propylène glycol) et VG (glycérine végétale), cet e-liquid se vaporise donc. C’est bien le concept précis de nos mods, box, pods et autres clearomiseurs ou atomiseurs que nous utilisons dorénavant, que ce soit en reconstructible (RTA, RDA) ou non !

 

Conclusion

 

Si l’on peut dire que la cigarette électronique est officiellement née en 2003 par Hon Lik, laquelle a été modifiée par la suite avec David Yunqiang Xiu, nous avons aussi pu constater que bon nombre de personnes depuis plus d’un siècle ont apporté leur petite touche de créativité, d’inventivité, afin d’arriver à notre cigarette électronique actuelle.

En constante évolution, elle repose néanmoins toujours sur le même principe développé par les 2 chinois : la vaporisation des e liquides via un fil résistif et de coton imbibé !

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