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Substituts nicotiniques VS la vape

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Une étude comparative

Le New England Journal of Medicine (NEJM) vient de publier une étude intéressante concernant l’utilisation de la vape et ses effets sur les accros aux substances tabagiques. Le résultat est sans précédent : la vape détrône toutes les autres alternatives au sevrage du tabagisme.

Aux États-Unis, le contraire a été affirmé par la FDA. Il paraît que la vape conduit les jeunes à fumer pensant qu’il ne s’agit pas de cigarette. Ce qui incite le pays des étoiles à sanctionner les fabricants de la vapoteuse.

Sans prétendre le contraire, il est possible que la vape soit autant un incitateur au tabagisme pour les grands débutants qu’une méthode de sevrage efficace pour les accros. Il faut cependant souligner qu’on parle ici de la vape en tant que complément d’une thérapie anti-tabagisme. Le débat n’a donc pas lieu d’être.

La « National Institute for Health Research » (NIHR) dans son programme d’évaluation des technologies de la santé et la Cancer Research UK Prevention Trials Unit soutiennent également cette étude.

L’équipe de chercheurs se compose de médecins, de psychologues et de pharmaciens. Elle reçoit des subventions pour mener à bien ce projet de lutte contre le tabagisme en Angleterre. L’initiateur est Peter Hajek et il est soutenu par 13 collaborateurs.

Le déroulement de l’étude

L’étude a eu lieu dans les services de lutte contre le tabac (National Health Service) en Angleterre. Tous les sujets étaient volontaires. Le principal critère de sélection reste une dépendance confirmée aux substances tabagiques.

Ils avaient le choix entre plusieurs produits de remplacement de la nicotine (patchs, sprays, gommes, …) ou un kit de démarrage de cigarettes électroniques. La durée du traitement était limitée à trois mois.

Le temps de suivi effectif ne devait toutefois s’achever qu’après 1 année. C’est la durée d’abstinence réelle prise en compte pour les résultats.

L’option cigarette électronique n’est autre qu’une vape rechargeable de deuxième génération. Le kit contient une charge de 18 mg de nicotine avec une ordonnance leur permettant d’acheter de l’e-liquide. Ils pouvaient choisir le goût et le dosage. En complément, tous devaient suivre un suivi comportemental hebdomadaire fixé à 4 semaines minimum. Ceux qui dérogent à une séance sont considérés comme non abstinents.

Le résultat principal, c’est une abstinence confirmée de 1 an avec validation biochimique. Les autres résultats ont permis de déterminer les effets secondaires du traitement et l’effectivité de l’application du traitement.

Taux de réussite : 18%

Pour ce qui est de l’abstinence de 1 an, sur les 886 participants, près de 18% ont réussi à rester totalement abstinents pour ceux qui ont choisi l’option cigarette électronique. En comparaison, ceux qui ont pris des substituts nicotiniques sont chiffrés à plus de 9%. La différence est énorme.

Les autres chiffres sont encore plus intéressants, car 80% des sujets abstinents pendant 1 an du groupe vape étaient prêts à adopter la vape et abandonner la nicotine si on ne recense que 9% dans l’autre groupe.

Comme effets secondaires, plus de 63% des membres du groupe vape rapportent une irritation de la gorge ou de la bouche contre 51,2 % dans le groupe ayant utilisé des produits remplacement. Plus de 37% des utilisateurs de la vape ont affirmé être victimes de nausées fréquentes contre 31% dans l’autre groupe.

Seulement, les utilisateurs de la vape affirment ne plus tousser autant qu’avant le traitement. Leurs muqueuses semblent également moins abondantes. Mais les deux groupes n’ont rapporté aucun changement apparent quant aux problèmes respiratoires.

Cas de la France

Même si plusieurs études sont en cours concernant l’efficacité ou non de la vape en comparaison avec les méthodes classiques, aucune ne permet de confirmer ou d’infirmer les résultats retrouvés par les chercheurs anglais.

Pourtant, l’arrivée de la cigarette électronique était annoncée comme une révolution dans la lutte anti-tabagisme depuis ses débuts. Et à défaut de résultats venant de la France, on ne peut que se satisfaire de ceux présentés par nos voisins.

Pour l’heure, on peut utiliser ces résultats dans l’interprétation des chiffres suite aux études en cours. Il est également possible de prendre cette recherche comme exemple pour améliorer celles qui ne sont pas encore arrivées à leurs termes.

En conclusion, si vous avez choisi d’arrêter de fumer ou de chiquer du tabac ou de prendre toute autre substance nicotinique, pensez à utiliser la vape et à vous faire suivre.

C’est le meilleur moyen pour arrêter doucement et arrêter définitivement. Même si les substituts nicotiniques ont déjà fait leurs preuves, la vape reste la plus efficace. En plus, vous gardez la sensation de fumée et le fameux geste qui induit souvent la dépendance, ainsi que le dosage qui vous convient.

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